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Mon histoire

À 18 ans, ma vie a pris un virage inattendu. Mon frère m’a retrouvée étendue dans la salle de bain, à la suite de convulsions. J’avais perdu conscience, j’étais confuse, je répétais sans cesse les mêmes choses. Le bas de mon visage était paralysé et je ne me souviens d’absolument rien de ce moment.  

 

Après une semaine d’examens, le diagnostic est tombé. Ils ont découvert que j’avais une malformation artérioveineuse au lobe frontal droit du cerveau. Cette région du cerveau est responsable, entre autres, de la régulation des émotions, du contrôle et de la conscience de soi.  

 

J’ai dû être opérée trois fois pour diminuer le flux sanguin dans mon cerveau avant de procéder à la grande chirurgie pendant laquelle ils ont enlevé la malformation. Voilà, j’étais sauvée, hormis la paralysie de mes bras pendant quelques jours ! Quel soulagement !

 

Physiquement, j’étais tirée d’affaire, mais j’étais loin de me douter des conséquences de ces opérations sur ma santé mentale. Mon humeur était changeante et instable. Une simple émotion devenait difficile à contrôler, que celle-ci soit positive ou non. Ma vie était devenue un enfer pour moi, mais aussi pour mes proches. 

Poursuivant tant bien que mal mes études en travail social, j’ai décroché l’emploi de mes rêves :  devenir travailleuse sociale à l’Hôpital Sainte-Justine. Mais mon état de santé fragile m’a amenée à changer pour un emploi moins prenant dans un organisme communautaire à temps partiel auprès de familles ayant besoin d’aide alimentaire et vestimentaire. C’est là que la réalité m’a rattrapée. Je me suis retrouvée sous le seuil de la pauvreté. Et le plus déstabilisant, c’est que je me retrouvais dans une situation aussi précaire que celles de ces familles que j’accompagnais. Moi qui avais un parcours universitaire, je me sentais envahie par la honte auprès de ma famille et mes ami.es. Je portais ce sentiment comme un fardeau silencieux. Alors, j’ai gardé le secret. Je faisais semblant que tout allait bien, même si, à l’intérieur, je me sentais profondément seule dans cette précarité financière et mentale.


Comment suis-je sortie de cette pauvreté ?


Grâce à un « mindset » de feu !

Je voulais m’en sortir à tout prix. J’ai opté pour la colocation avec deux autres personnes afin de diminuer les coûts de logement au minimum. Travaillant dans un organisme communautaire, j’avais accès à des services de dépannage alimentaire et vestimentaire. C’est ainsi que j’ai pu économiser sur les vêtements et bénéficier d’une collation quotidienne. Enfin, j’ai commencé à faire mon budget minutieusement avec un crayon et une simple feuille de papier ! Tout ça en même temps que de consulter de nombreux spécialistes : psychologue, neurologue, neuropsychologue, psychiatres, etc. 

Ce n’est qu’au bout de sept ans, à mes 25 ans, que les spécialistes ont compris la cause de mes difficultés. Les opérations dans mon cerveau avaient déréglé ma production de sérotonine, affectant ainsi la régulation et le contrôle de mes émotions.

Dès lors, j’ai commencé à prendre des médicaments pour augmenter ma sérotonine, et tout s’est rapidement amélioré. « J’ai recommencé à vivre ! »

 

Quels furent mes apprentissages ? 

J’ai acquis des compétences précieuses en résolution de problèmes personnels, en adaptation, en intelligence émotionnelle et en gestion budgétaire. Chaque défi, qu’il soit lié à la santé physique ou mentale, m’a poussée à me surpasser. Certes, il y a eu des moments où j’ai pleuré et où j’ai vécu du désespoir. Toutefois, ma résilience, mon état d’esprit et ma détermination ont toujours été mes meilleurs alliés.

La mise en place d’un budget m’a ouvert les portes d’un nouvel emploi à l’Association coopérative d’économie familiale (ACEF). J’y ai enseigné des cours sur le budget, donné des ateliers sur la surconsommation, l’endettement, et finalement, j’ai fait plusieurs consultations budgétaires auprès de personnes rencontrant des difficultés financières afin de trouver des solutions adaptées à leur situationComme quoi, les défis personnels que nous traversons peuvent se transformer en précieuses expériences, enrichissant notre pratique professionnelle.  Ils nous permettent aussi d'accompagner les autres avec une compréhension plus empathique de leur vécu.


Mon parcours ne s’est pas arrêté là.  Déterminée à aller encore plus loin sur le plan professionnel, je suis retournée aux études. J’ai suivi, en soirée, un programme court en pédagogie de l’enseignement supérieur afin de réaliser un autre rêve : enseigner en Techniques de travail social au cégep. Aujourd’hui, après plus de 15 ans d’enseignement, je peux affirmer que cette décision a été l’une des meilleures de ma vie.

Durant ces années d’enseignement, une question me préoccupait de plus en plus : comment aider les gens à mieux comprendre leur relation à l’argent afin d’améliorer concrètement leurs finances personnelles ? J’étais convaincue qu’une simple gestion budgétaire ne suffisait pas pour instaurer une relation saine avec l’argent. Il fallait aller plus loin, en prenant en compte les dimensions psychosociales associées à l’argent.

C’est ainsi qu’est née ma volonté de développer une approche psychosociale de l’argent, tout en continuant d’enseigner. Cette démarche s’appuyait sur plusieurs motivations profondes. D’abord, je voulais proposer une approche plus “humaine” de l’argent et ancrée dans mes valeurs fondamentales : l’équité, le non-jugement, l’ouverture et l’entraide. Je souhaitais créer un espace où l’argent ne serait plus un sujet tabou, mais un point de départ pour des conversations bienveillantes et constructives. 


Cette approche innovante s’est renforcée au fil de ma propre expérience et des épreuves significatives de ma vie. Le décès de ma cousine Amélie, que je considérais comme une sœur de cœur, a été un véritable tournant. À 36 ans, elle est décédée après avoir vécu dans la pauvreté et fait face à des problèmes de santé non diagnostiqués. Sa lutte courageuse jusqu’à l’aide médicale à mourir m’a profondément marquée.  J’ai ressenti le besoin de donner du sens à son départ. C’est ainsi que j’ai commencé à mettre en œuvre mes idées.

Un autre moteur puissant de ma motivation était la quête d’une plus grande liberté financière. Je voyais dans ce projet une opportunité de diversifier mes sources de revenus tout en ayant un impact positif. Enfin, cet engagement s’est également alimenté par mon désir de montrer à mes filles qu’il est possible de poursuivre leurs rêves avec détermination et persévérance, malgré les obstacles.


Nourrie par mes motivations personnelles et professionnelles, cette démarche d’écriture a donné lieu à un livre sur les mécanismes psychologiques de l’argent.

 

Quels constats émergent de mon expérience sur le terrain ?

Au fil des années, en côtoyant et en accompagnant de nombreuses personnes, je me suis posée plusieurs questions. 


●      Pourquoi, sans événement particulier, un.e spécialiste en finances, pourtant doté.e de toutes les connaissances nécessaires, peut-il/elle se retrouver surendetté.e ? 

●      Comment nos émotions et expériences passées influencent-elles notre relation à l’argent au quotidien ?

●      En quoi le fonctionnement du cerveau, les traits de personnalité, l’état d’esprit façonnent notre manière de percevoir l’argent ?


Ce que j’ai appris, c’est que la véritable clé ne se trouve ni dans les chiffres, ni dans les stratégies toutes faites, mais en vous.  Elle prend racine dans votre histoire personnelle, vos expériences émotionnelles, votre identité profonde.


Pour transformer votre relation à l’argent, il ne suffit pas d’accumuler que des conseils financiers: il faut aussi entreprendre un travail intérieur, un cheminement personnel qui vous reconnecte à ce qui vous freine… et à ce qui peut vous propulser.


C’est précisément pour vous accompagner dans ce cheminement que j’ai un livre : pour vous transmettre des clés concrètes et des leviers puissants, issus de la psychologie, qui vous permettront de mieux comprendre et transformer votre rapport à l’argent.

 

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